D’Environnement construit à La culture du bâti, ou le remaniement complet d’un livre datant de 2006. Selon Gaël Cochand, directeur associé du bureau TRIBU architecture, «le but était de traiter le thème de l’architecture et de l’environnement dans leur globalité, c’est-à-dire au niveau des bâtiments, des villes et du territoire. Quant au changement de titre, il s’agit du terme de référence ‘Culture du bâti’ – de l’allemand ‘Baukultur’, qui s’est imposé suite à la Déclaration de Davos en 2018, qui s’engage pour un meilleur aménagement des villes, des villages et des paysages.»
«Quelles formes donner à nos villes, à nos quartiers, aujourd’hui et demain?»
Selon Agata Miszczyk, de l’association Ville en tête: «La culture du bâti influe totalement sur la qualité de vie des habitantes et habitants. Il est donc essentiel de prendre en compte tous ses paramètres: paysage, culture, vivre-ensemble, durabilité, ressources, patrimoine.»
Un contenu entièrement revisité
Plus concrètement, que cache ce changement d’appellation? «Une mise à jour complète du contenu, afin de mettre en lumière les impacts qu’ont les bâtiment sur l’environnement, et inversement.» Dans cette perspective, les nombreuses photos qui ponctuent le livre ont toutes été modifiées afin de mettre l’accent sur des réalisations contemporaines.
À ceci s’ajoute une nouveauté de taille, qui contraste avec la ligne de la collection Comprendre, dont les ouvrages visent à présenter de manière neutre les différentes facettes de la Suisse. Il s’agit de la partie conclusive «Et maintenant?», située à la fin de chaque chapitre, pour fournir des exemples qui apportent des réponses aux défis actuels. «Ces exemples fournissent des pistes pour étoffer un cours, explique Gaël Cochand. Dans le chapitre consacré à la ville, nous abordons par exemple le concept de ‘ville éponge’, qui permet de faire circuler les eaux de pluies grâce à une meilleure perméabilité du sol.»
Mettre en débat la ville de demain
Une approche que Gaël Cochand défend de tout prosélytisme. «C’est une manière de nous projeter dans l’avenir, sachant que les changements climatiques sont là, et que nous devrons nous y adapter en conséquence», précise-t-il. Dans la conclusion, le chapitre «Et demain?» aborde ainsi de nouvelles façons de construire et d’habiter, notamment le projet alimentaire de l’écoquartier des Vergers, à Meyrin, qui propose une exploitation agricole au sein même de la ville.
Cette vision de dialogue, le bureau TRIBU architecture et l’association Ville en tête en sont coutumiers. C’est cette volonté qui avait motivé la publication du premier livre Environnement construit en 2006. À l’époque, TRIBU souhaitait bénéficier d’un outil didactique pour ses activités de sensibilisation auprès d’un public scolaire. «Ces projets de sensibilisation sont désormais développés et portés par l’association Ville en tête, qui œuvre à porter ces discussions auprès des élèves et du grand public. Quelles formes donner à nos villes, à nos quartiers, aujourd’hui et demain?» Avec cette nouvelle édition de La culture du bâti, portée conjointement par Tribu et Ville en tête, le débat promet de continuer, aussi enrichissant que fourni.

La collection «Comprendre» permet de mieux saisir les différentes facettes de la Suisse.
ComprendreIl s’agit de notre collection phare, autour du verbe qui nous définit. Il va dans le sens de ce que nous souhaitons offrir à nos lectrices et lecteurs – donner des clés pour faire sens du monde. Illustrée par le regretté et génial Mix & Remix, cette collection regroupe des ouvrages sur la Suisse. Régulièrement mise à jour, écrite de manière claire et synthétique, elle aborde de nombreux thèmes, comme le droit, la citoyenneté ou la géographie. En 2013, elle a reçu le Prix de démocratie de la Nouvelle Société Helvétique. |
Pour aller plus loin
- Commandez le livre La culture du bâti
- Découvrez les projets pédagogiques de l’association Ville en tête
- Le site du bureau TRIBU architecture