Alors, l’air, gratuit ou pas?
«Un des derniers biens libres, donc forcément gratuit», répondent mes étudiants. Ils ont raison.
«Loin d’être gratuit», rétorquent les techniciens qui insistent sur le travail humain nécessaire à l’air conditionné, à l’air en bouteille pour la plongée, etc. Ils ont bien sûr aussi raison.
Pour tenter de mettre tout le monde d’accord, on pourrait dire que l’air pollué est absolument gratuit: respirez à pleins poumons dans nos villes, allez-y sans retenue, c’est gratos, pas besoin de passer à la caisse! Pour l’air pur, c’est une autre affaire. Les milliers de milliards qui seront dépensés à l’avenir pour simplement l’assainir nous laissent penser que l’air n’est vraiment plus un bien gratuit.
Une autre preuve de la non-gratuité de l’air nous vient de Caracas, capitale du Venezuela. L’aéroport Simon Bolivar de Maiquetia, le plus grand du pays, a introduit une taxe de 127 bolivars (environ 18 francs) par passager pour l’air respiré. L’argent récolté doit financer l’installation d’un nouveau système de climatisation.
Pierre-Alain Rime
Auteur de la méthode Les mondes économiques
Les mondes économiques, une méthode pour mettre en débat l’économie mondialeDestinée aux filières gymnasiale et professionnelle ainsi qu’aux cours de formation continue, cette méthode permet d’aborder l’économie politique et nationale de manière exhaustive et dynamique. La matière est régulièrement mise à jour pour refléter les tendances locales et internationales. |
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